L’ouverture en septembre 2020 du procès des assassinats de Charlie-Hebdo et de l’Hyper-Cacher
en janvier 2015 a été suivie de nouveaux attentats islamistes. Agression à l’arme blanche devant
les anciens locaux de Charlie ; abominable décapitation de Samuel Paty, professeur qui eut le seul
tort de faire étudier la liberté d’expression ; massacre de trois fidèles qui exerçaient leur liberté de
culte dans la basilique catholique de Nice : tous ces actes barbares ont en commun de viser, au delà
des victimes, les libertés fondamentales que garantit la République et qu’enseigne son école.
Les prises de position du Président de la République, notamment aux Mureaux le 2 octobre, étaient
donc malheureusement de circonstance. Elles manifestent enfin, au plus haut niveau de l’Etat, une
prise de conscience de la gravité des menaces qui pèsent sur la République. En explicitant ce qu’il
dénonce comme « séparatisme », Emmanuel Macron a clairement désigné l’islamisme. Le
Collectif, sensible à l’annonce d’un projet de loi « renforçant la laïcité et les principes de la
République », attend d’en connaître le contenu pour formuler ses appréciations. Il ne manquera
pas de rappeler aux Pouvoirs publics les analyses et propositions qu’il formule depuis des années.
Par ailleurs, si la pandémie de COVID-19 a bouleversé nos façons de vivre et perturbé le
fonctionnement des associations, elle n’a pas interrompu la vigilance laïque. Le Collectif n’a pas
manqué de s’exprimer tout au long de la période. …