Chères et chers collègues
Bonjour;
Les constats actuels des responsables institutionnels nationaux et locaux sur la situation
catastrophique d’une grande partie des écoles de Marseille valident la synthèse de cette situation
que notre Fédération leur avait transmise suite à la visite en avril et mai 2019 de 371 écoles de la
ville.
Dès septembre 2019, nous avons porté cette synthèse de 1600 feuillets de rapports de visite livrés
à la DGESCO et au DASEN en septembre 2019, à l’adjointe éducation de la précédente municipalité
en octobre 2019 et aux adjoints de l’actuelle, en octobre 2020.
Ce travail a été entravé par l’ancienne Union des Bouches du Rhône alors qu’elle avait accepté à
l’unanimité lors de son AG de janvier 2019 cette action proposée par la Fédération. Ce travail
aujourd’hui porté à la connaissance de toutes et tous est poursuivi avec par notre nouvelle Union
des Bouches du Rhône présidée par Pierre MIMRAN http://13.dden-fed.org.
La diffusion de notre synthèse s’est traduite par le communiqué ci-dessous du site TOUTEDUC
publié ce jour :
Marseille : des écoles très mal entretenues, des personnels mal gérés, des DDEN défaillants
(rapport de la Fédération des DDEN)
Paru dans Scolaire le jeudi 02 septembre 2021.
Dans les écoles marseillaises, la « cantinière » occupe une place prépondérante au sein de l’équipe
des agents municipaux. D’ailleurs les ATSEM (agents territoriaux spécialisés des écoles
maternelles) qui devraient être des « acteurs du développement de l’élève », aux côtés des
enseignant.e.s, et qui sont théoriquement placé.e.s sous une double hiérarchie, Education
nationale et Ville sont de fait « sous la responsabilité́presque exclusive de la cantinière » et « sont le
plus souvent affectés à des tâches d’entretien des locaux », contrairement à ce que prévoient les
textes.
FÉDÉRATION NATIONALE DES DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX
DE L’ÉDUCATION NATIONALE
DDEN: partenaires institutionnels de l’Ecole Publique et Laïque depuis 1886
124 rue La Fayette 75010 PARIS Tél 01 47 70 09 59 federation@dden-fed.org
Association reconnue d’utilité publique – Association éducative complémentaire de l’Enseignement Public –
Association nationale de Jeunesse et d’Education Populaire – Siège social : Ministère de l’Éducation nationale
C’est l’un des éléments saillants du rapport sur la situation des écoles marseillaises que publie la
Fédération des DDEN (délégués départementaux de l’Education nationale, ici). Celle-ci reconnaît
qu’elle n’a pas joué son rôle d’alerte. Le 26 janvier 2019 pourtant, l’Union départementale avait
résolu de mener ce travail d’enquête, mais « par la suite, le projet fut entravé par les responsables
de l’Union des Bouches-du-Rhône » et la visite des écoles, au printemps, a été le fait de « membres
du Conseil fédéral », « d’Unions départementales voisines » et de 3 membres de l’Union des
Bouches-du-Rhône. La Fédération nationale des DDEN « est résolue à aider à réorganiser notre
Union des Bouches du Rhône » (ce qui a été fait depuis, ndlr).
Au total, 371 écoles ont été visitées.
« Les visites ont permis de découvrir des disparités très importantes dans le bâti scolaire de la ville
allant de locaux très exigus (plutôt dans les quartiers Sud), y compris cours de récréation, ou pour
certains bâtiments trop vastes et souvent mal entretenus (plutôt dans les quartiers nord). ». Les
locaux les mieux entretenus « se situent plutôt dans le sud de Marseille et les plus mal entretenus
dans le nord de la ville » où « les délais d’exécution des travaux sont parfois longs de plusieurs
années ».
« Ces défauts d’entretien impactent (…) la salubrité (punaises, cafards ou blattes …). » Les demandes
des personnels portent souvent sur « le changement ou l’étanchéité des fenêtres », les « sanitaires
insuffisants », des problèmes de chauffage, d’éclairage, de bruit, d’alarmes inaudibles… Le mobilier
scolaire « est très disparate et quelquefois vétuste ». « Certaines écoles sont peu protégées, des
intrusions sont nombreuses. Sur la voie publique manquent parfois des panneaux de signalisation,
il faudrait « revoir certains passages protégés, limitation de vitesse, ralentisseurs ».
La Fédération estime que « dans certaines écoles, l’utilisation de logements d’instituteurs vacants, à
réhabiliter, permettrait d’augmenter la surface utile pour quelques écoles ».
Si les repas, fournis par la SODEXO sont « globalement » équilibrés, « les espaces de restauration sont
très souvent trop petits et nécessitent plusieurs services dans nombre d’écoles (…). Le temps
moyen d’un élève pour prendre son repas est de 15 à 20 minutes voire moins (…) Le bruit est
assourdissant du fait de la présence de nombreux enfants en même temps (…). Les personnels,
souvent non-formés ne sont pas en nombre suffisant et souvent non remplacés lors des absences.
Les normes d’encadrement ne sont pas toujours respectées. »