« Rappelons également que malgré les interdictions que fait la loi aux établissements supérieurs privés de prendre le titre d’universités, ceux-ci s’en prévalent sans vergogne.
Citons enfin un cas particulier mais qui est révélateur de l’ambigüité de certains acteurs. L’Université (publique) de Strasbourg a dans son sein une Faculté de théologie catholique, ce qui, même dans le cadre dérogatoire du Concordat est une violation du principe de laïcité (art L141-6), les théologiens catholiques étant obligés de n’enseigner que la doctrine officielle de l’Église, soumis à la hiérarchie ecclésiale.
Comment comprendre alors que ce soit un professeur de théologie catholique donc subordonné par nature au Vatican qui ait été élu président de l’Université publique de Strasbourg. Cette confusion peut paraître anecdotique mais le diable (c’est un comble en l’occurrence) est dans les détails !
Sans revenir sur les nombreux éléments des régimes dérogatoires des cultes dans certains territoires dont nous demandons la suppression au simple fait de l’unité et de l’indivisibilité de la république et dont aucun pouvoir ne veut se saisir par conservatisme plus étroit que argumenté, nous ne pouvons que réitérer notre demande a minima d’une sortie graduelle et concertée du statut dérogatoire en matière de culte qui ne toucherait pas au droit dit local. Sur ce point, nous prenons acte de certaines avancées comme l’abrogation du délit de blasphème, inacceptable dans une république laïque. Dans ce cadre, nous soutenons la demande de la Fédération nationale des DDEN de pouvoir être nommés également dans ces départements dont ils sont écartés. » (page 385)