Le bilan de la rentrée 2015 par la DGESCO,
Concernant le dispositif « Plus de maîtres que de classes». 423 nouveaux postes ont été dédiés à cette initiative, sur les 790 postes alloués aux écoles élémentaires.( Au total, 2 352 emplois). L’académie de Versailles compte le plus de postes (230 dont 49 nouveaux), devant celle de Lille (162 dont 52 nouveaux). En bas du classement, on trouve les académies de Guadeloupe (19 postes) et de Corse (8 postes). Pour les départements : Le Rhône (112 postes), le Nord (99 postes) et le Val d’Oise (90 postes) sont les plus dotés, quatre ne comptent qu’un poste : la Lozère, l’Ariège, l’Aveyron et les Hautes-Pyrénées. Par ailleurs le nombre d’élèves par classe aurait très légèrement baissé au premier degré à la rentrée 2015.(23,67 élèves par classe contre 23,70 en 2014). En métropole, le nombre d’élèves par classe est passé de 23,73 en 2014 à 23,69 en 2015. Dans les DOM hors Mayotte, la moyenne passe de 22,65 en 2014 à 22,56 en 2015. L’académie de Versailles a le taux d’encadrement le plus défavorable (24,94 en 2015) et celle de Clermont-Ferrand, le plus favorable des métropolitaines (21,75). Le nombre d’élèves par classe est le plus élevé en Essonne (25,29). Il est en revanche plus faible en Lozère (15,21), et dans le Cantal (17,74).
2015 : mobilisation de l’École pour les valeurs de la République
Pour « renforcer » la transmission de ces valeurs, le ministère et le réseau Canopé mettent à disposition des équipes pédagogiques des ressources au sein du nouveau portail « Valeurs de la République dès le 4 janvier dans le cadre de l’enseignement moral et civique.
Ce portail sera complété par des ressources supplémentaires en lien avec l’association « Dessinez, Créez, Liberté » (initiée par Charlie Hebdo) ainsi qu’un numéro spécial de Mon Quotidien. Des activités artistiques seront également mises en place pour aborder avec les élèves les événements passés ainsi que la liberté d’expression ou encore la liberté de la presse.
Peut-on faire un bilan ?
Le 9 décembre, la Journée de la laïcité a été célébrée dans tous les établissements scolaires de France. Elle marquait le 110e anniversaire de la loi de séparation des églises et de l’État (1905), qui a participé a enraciner la laïcité (instituée en 1882 pour les enseignements) à l’Ecole publique.
Quelques exemples :
Dans le Cher, plusieurs écoles primaires ont participé à un projet initié par plusieurs associations laïques (DDEN, Jeunesse au Plein Air, Laïcité 18, Ligue de l’Enseignement, Solidarité Laïque, SE-UNSA). Les classes (de la maternelle au CM2) de l’école Marcel Pagnol de Mehun-sur-Yèvre ont choisi des articles de la Charte de la laïcité, avant de les illustrer par des productions artistiques.
Une saynète imaginée et conçue par les élèves CE2/CM1/CM2 d’Olivier Ponte Garcia, pour la Journée de la laïcité.
Les créations des élèves sont visibles sur un blog mis en place depuis lundi 7 décembre, “La laïcité au cœur de l’école”.
Les créations de postes pour la rentrée
Elles ont été guidées par 2 critères :
– Le critère social : 1643 postes en tout seront dédiés aux élèves les plus fragiles, dont -sur les 650 qui lui sont attribués- 200 répondant spécifiquement à ce critère pour l’académie de Créteil.
– Le critère de la ruralité : 120 postes seront attribués pour aider à réorganiser le réseau des écoles rurales.
Ces dernières doivent faire face à nombre de difficultés : s’il y a bien « plusieurs écoles rurales, l’enjeu reste le même : garantir la réussite de tous et rompre les isolements géographiques et culturels » alertait en juin dernier le SNUipp-FSU lors d’un colloque « L’école rurale, enjeu d’égalité et de réussite de tous ».
Mais tout ne va pas si bien que cela
Exemple : à Perpignan, trois Points lecture viennent de disparaître avec leurs corollaires, les Pass Collège. La mairie a décidé qu’elle ne donnerait aucune subvention pour les Points lecture. La CAF a suivi pour les Pass Collège.
Nous sommes au cœur de quartiers qui deviennent des ghettos dans lesquels un fort pourcentage de parents ont du mal à aider leurs enfants pour l’école .C’était donc bien là qu’il fallait renforcer l’aide, l’accès à l’écrit,
(offrir par exemple, des lectures d’albums pour tout petits). Un professeur du collège Mme de Sévigné, avec deux intervenantes extérieures, avait formé des élèves de 4ème et 3ème, qui allaient ensuite faire la lecture, dans leur quartier, aux élèves de maternelle. Ces mêmes élèves, le mercredi, réitéraient d’eux-mêmes l’expérience, sur les bancs du square sans balançoire, auprès d’un attroupement de tout petits..
Le maire, dans son discours inaugural d’une fête de Noël de quartier, a parlé pourtant du « vivre ensemble et du brassage interculturel indispensable en ces périodes difficiles ».
Une bonne nouvelle ( ?)
Le nombre de décrocheurs a baissé de 20%.
« La répartition de ces jeunes n’est pas uniforme sur le territoire national. L’indicateur varie de 1 à 7 selon l’académie. Particulièrement faible à Paris (4,9 %) et à Rennes (7 %), il est en dessous de 10,5 % dans certaines académies qui se regroupent principalement sur le front Ouest de la France et dans la moitié Sud à l’exception du pourtour méditerranéen.
Politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves (circulaire N° 2015-117 du 01/11/2015 (annule et remplace la circulaire du 12 janvier 2001).
« Il est mis en place à la rentrée 2016 un comité départemental d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CDESC) qui constituera le dispositif opérationnel d’impulsion et d’animation en direction des établissements d’enseignement. Le bilan de l’action sera présenté annuellement au Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN) ».